jacques drouin
Né à Bayeux. (1952 – 2019)
Diplômé des Beaux-Arts de Paris
• 2013. La Grande Galerie. La Fabrique. Condillac (26)
• 2009. «Cadomus». Musée de Saint-Lô (50)
• 2009. «Tipis». Théâtre de l’Echarde. Rouen (76)
• 2005. «Artis’Art». Parc des Expositions. Saint-Etienne (42)
• 1999. «L’éclipse». Abbaye des Bénédictines. Fécamp (76)
• 1993. «Peintures récentes». Galerie Sarvers. Paris (IIIe)
• 1983. «JD Peinture». Foyer du Théâtre de Caen (14)
errance intuitive
❏ Jacques Drouin pratique une démarche d’errance intuitive qu’il cultive et considère paradoxalement comme le chemin le plus court, le plus impliqué. Un itinéraire nomade où chaque étape s’impose comme une brèche offerte qu’il explore avec la détermination d’un orpailleur.
Son travail se présente sous forme de séries dans lesquelles il décline de manière récurrente autant de tentatives pour se rapprocher et cerner l’objet à saisir. La toile est ici tissée comme une nasse. L’intention est de ne rien laisser passer, tenir compte de tout et retenir ce qu’il ne faudrait pas perdre de vue. L’enjeu : faire face à tout ce qui nous est offert.
Le support est saturé, scarifié, parsemé d’empreintes, comme un chantier de fouille. Traces de grattage, ponçage, recouvrement, tout un traitement d’aller-retour entre les couches de peinture, entre les strates et leur histoire. L’attraction verticale omniprésente dans chaque peinture nous évoque une certaine gravité dont il faudrait s’extraire. Les empreintes sont là pour relever notre mémoire, les formes creuses pour retenir le contenu. Autant de pistes qui nous renvoient et nous interrogent sur notre propre regard.
❏ B. Desmarais
série «Empreintes»
56 x 76 cms. Acrylique sur papier. 2013
❏ Mon intention se résume à tout mettre en oeuvre afin de parvenir à cet instant où je vois progressivement apparaître, puis se préciser, ce qui, au point de départ, me semble si indéfini. Les différentes toiles d’une série sont des tentatives successives et obsessionnelles qui me permettent d’assouvir cette approche.
Faire, défaire, refaire, superposer les couches, les recouvrir encore, jusqu’à ce que le support se charge d’histoire et donne forme à la première émotion qui m’avait conduit devant cette toile. J’aime me laisser guider par cette impérieuse nécessité de peindre, peindre pour saisir, peindre pour voir.
❏ Jacques Drouin
série «Suspensions»
114 x 162 cms. Acrylique sur toile. 2009/2012
56 x 76 cms. Acrylique sur papier. 2009/2012
Les commentaires sont fermés.